Le mal-être des paysans est palpable. Leur quotidien difficile a été mis en image dernièrement dans le film « Au nom de la Terre. La modernisation agricole pendant longtemps considérée comme la finalité pour l’agriculteur et aujourd’hui, associée au surendettement et est devenue un contresens économique et écologique.
Lors du sommet de l’élevage Terre de Liens le CIVAM et la FADEAR, ont mis en lumière une études qui recense des initiatives permettant de repenser l’exploitation agricole en prenant en compte les impératifs environnementaux et sociétaux.
A quoi doit ressembler l’agriculture du XXIème siècle. La transmission semble être un moment stratégique pour déconstruire les ides reçues sur l’agriculture pour permettre de nouvelles installations pérennes.
On ne transmet plus sa ferme aujourd’hui comme on le faisait hier. D’ailleurs aujourd’hui on emploie plus facilement le terme de transmission-restructuration.
Elle s’opère généralement avec une réorientation d’un ou de tous les aspects de l’exploitation :
- la conduite de l’activité
- la production principale
- l’usage des terres et des bâtiments
Le pôle national « Initiatives Pour une Agriculture Citoyenne et Territoriale », Inpact, publie un livret qui présente les enseignements d’une étude menée sur l’accompagnement à la transmission sur 21 fermes avant restructuration. Elle établit un cycle « idéal » pour permettre une transmission gagnant-gagnant entre l’agriculteur et le nouveau porteur de projet. Des outils sont développés pour faciliter la réflexion.
Grâce à cette approche, de modes d’organisation émergent avec des profils d’agriculteurs variés : des collectifs d’activités indépendantes, associations de grandes cultures, d’élevages et de maraichages, ou encore l’accueil de maraichers sur une ferme laitière. Elles permettent de recréer du lien avec les territoires et les différentes parties prenantes. L’agriculteur du XXIème siècle collabore, innove, réinvente.
« Il est absolument indispensable aujourd’hui de faire prendre conscience aux Français qu’une ferme qui ne se transmet pas aura un impact sur les territoires ruraux et périurbains, tout autant qu’au niveau national ; agrandissement, capitalisation, perte d’emploi, désertification rurale, agriculture non résiliente au changement climatique. » (source : édito Inpact : Des idées pour Transmettre. Si on restructurait les fermes).
Zoom sur une initiative innovante : l’entreprise collective, moteur puissant pour faciliter la reprise.