Il y a quelques temps je tombais sur une chronique sur France Inter de Guillaume Meurice, l’humoriste acerbe qui est aussi un professionnel des micro-trottoirs du “Peuple de France”.  Le sujet était “happiness” manager. Une critique à peine masquée de tous ces récents anglicismes censés illustrer les nouvelles manières d’appréhender le travail en mode 4.0, ou plutôt startup nation. Dans ce micro-trottoir, un happiness manager  nous donne sa recette miracle pour le bien-être en entreprise “une petite bouteille d’eau sur le bureau, ça fait toujours plaisir […], Une fontaine à chocolat pour égayer le quotidien de collaborateurs, c’est ça être happiness manager”. Les témoignages de cette chronique m’ont fait cet effet :

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*Bullshit” : Autre anglicisme particulièrement répandu que l’on pourrait traduire avec la formule désuète “‘ça serait pas un peu du pipeau hein?

On ne peut cependant nier que la donne a changé. Ma mère aime encore nous (re)raconter ses premières recherches d’emplois au début des années 70, son diplôme de secrétaire sous le bras. Cette époque, c’était celle, où, en sirotant son café du matin, on entourait les offres d’emplois en CDI intéressantes de la rubrique petites annonces locales. Cinq entretiens plus tard dont  quatre positifs, on faisait son choix. Au bout de quelques années, si le coeur nous en disait, on entourait de nouvelles petites annonces et on partait tout simplement vers de nouvelles aventures. Quand les “ok boomer” remuent le couteau dans la plaie pour te ramener à ta propre réalité…

Nul besoin de préciser que ce temps est révolu et a fait place à une époque où se mêlent incertitudes et quête de sens. Le CDI n’est plus la règle. La carrière et le salaire ne sont plus les seuls critères. L’organisation de nos territoires s’est modifiée; centralisation, délocalisation, décentralisation, régionalisation, relocalisation… L’organisation même du quotidien du travail s’en trouve bouleversée. Tous les secteurs sont impactés par ces changements de fond. Chacun doit s’adapter, se réinventer, pour le meilleur et pour le pire, dans la joie et dans la douleur. Les nouveaux métiers, les nouvelles formes de travail et de collaboration sont l’expression d’une mutation profonde de notre société. Elles traduisent les enjeux qu’il nous faudra relever dans les prochaines années pour que les impératifs économiques rencontrent (enfin) les nouvelles aspirations sociales et sociétales.

Les startups, les expérimentations ou initiatives que l’on voit éclore sur nos territoires sont la traduction concrète des ces bouleversements. Ce mois-ci on va s’interroger sur ce que l’on met derrière :  « Travailler autrement ».

[REPORTAGE] L’entreprise Leet Design basée à Creuzier-le-Vieux, propose depuis peu un nouveau produit phare :  des cabines insonorisées et éco-responsables dans des open-space. Qu’est que ce cela nous dit des nouvelles tendances sur l’aménagement des espaces de travail ? Sommes-nous en train de faire marche arrière? Après avoir abaissé toutes les barrières, est-il nécessaire de reconstruire des murs ?

[DANS LES COULISSES DE] La French Tech vient de lancer son programme “Tremplin” pour accompagner les entrepreneurs éloignés des écosystèmes de l’innovation. Rémi Munier, de Remix Glass, entrepreneur moulinois, incubé par Cocoshaker et seul auvergnat du programme nous parlera de cette nouvelle manière de travailler. Comment les dispositifs nationaux se matérialisent-ils sur nos territoires ? Ces programmes, ont-ils un véritable impact pour nos entrepreneurs ?

Le nouveau tiers-lieu “Ti-Lieu”, dans la galerie marchande d’Auchan Nord s’appuie sur un dispositif original pour réinventer les collaborations en réseau. [GLOSSAIRE] Une Banque du Temps Numérique Territoriale se structure avec un système de troc de compétences dépoussiéré. Ces notions d’acquisitions de nouvelles compétences et de transmission de celles que l’on possède déjà permettent de valoriser l’humain dans sa globalité. Le troc 4.0 est-il une réponse à la formation tout au long de la vie ?

[MES PREMIÈRES FOIS]  Deltamu acteur majeur de la métrologie a été labellisé Happy@work. Cette distinction,  permet-elle de structurer un management libéré ou est-elle la finalité d’une démarche ? Son directeur Nino Dos Reis nous raconte sa joyeuse aventure. 

[IL ÉTAIT UNE FOIS…] – to be confirmed – 

[ENTRETIEN]  L’IADT, par  sa composition même, est unique en son genre. Laurent Rieutort, son directeur, partage avec nous comment l’IADT et ses partenaires innovent à travers des expérimentations et collaborations entre territoires pour trouver des solutions uniques à des problématiques locales.

[ENTRETIEN]  Un futur manager de transition parcours et vision d’un  nouveau métier. On dit souvent que c’est le refus du changement qui le rend si douloureux. Quelles méthodes pour transformer sans écraser ?

[REGARDS CROISÉS] Nous souhaitions développer un nouveau format de ce type. Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir que Digital League et le Bivouac proposaient ce mois-ci un évènement portant le même nom, et, sur le thème exact de notre dossier « Bien-être au travail en période de croissance accélérée ! » On vous en fait profiter grâce à un podcast exclusif des témoignages de Filipe Pereira, Directeur d’Overscan et Nicolas Roussel, CEO de Koboo.

Et comme chaque mois [L’INNO VUE PAR]   Ce mois ci, c’est Lionel Faucher organisateur du TEDX Clermont et ambassadeur officiel de TedxFrance qui se prête au jeu.

Et puis, bien entendu, le mois devait être ponctué d’évènements et de conférences, scientifiques, techniques et inspirantes.  Pour la plupart, ils n’auront pas lieu. Et si nous prenions ce temps spécial pour discuter des manières de raconter quand même ce que vous aviez envie de partager ? Intéressé ? cliquez .

Allez au boulot !