Ce nouvel espace territorial est le résultat du plan de transformation de l’association initié il y a deux ans et demi par les administrateurs. Les locaux de Transitions Pro de Clermont-Ferrand, ouverts sur l’extérieur, incarnent la volonté de plus de proximité pour mieux accompagner la reconversion professionnelle des salariés.

Transitions Pro spécialiste de la reconversion professionnelle

L’association a pour mission d’informer et de soutenir les salariés du privé dans le cadre de leur reconversion professionnelle tout en répondant aux besoins territoriaux dans un monde en constante évolution. En 2022, Transitions Pro s’est vu confier près de 100 millions d’euros pour accompagner et financer les formations de reconversion des salariés du privé en Auvergne-Rhône-Alpes.
Les administrateurs de cette structure associative ont été désignés parmi les cinq organisations syndicales de salariés et les trois organisations patronales. 

Des espaces ouverts sur l’extérieur et aux partenaires

Les trois espaces de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand sont désormais situés en rez-de-chaussée pour être accessibles et visibles. Cette proximité permettra de « faciliter les échanges et de mieux répondre à toutes les interrogations que les salariés peuvent avoir dans le cadre de leur reconversion ».

Transitions Pro souhaite continuer de développer ses partenariats avec les acteurs de l’emploi et de la formation afin de créer un écosystème favorable et dynamique à la reconversion professionnelle. Dans cette nouvelle agence, une grande salle modulable permettra de recevoir les partenaires dans le but de « co-construire avec eux des solutions innovantes pour répondre aux enjeux locaux ».

La reconversion, un enjeu national qui se décline au local

Ces nouveaux locaux arrivent à un moment où l’enjeu des mobilités professionnelles devient un sujet national. Depuis deux ans, le monde du travail se trouve complètement bouleversé. De nouveaux besoins émergent pour faire face aux changements de comportements des salariés. Aujourd’hui, les équipes de Transitions Pro voit arriver des jeunes trentenaires, bien formés et avec des situations professionnelles confortables qui souhaitent déjà engager une reconversion. La recherche de sens devient une condition essentielle dans le monde professionnel.

Des concertations nationales à venir pour améliorer la formation

Une nouvelle phase de concertation nationales autour de 17 propositions sur la formation devrait débuter en début d’année. Un volet sur le sujet de la reconversion professionnelle sera également abordé. En effet, tous les professionnels partagent le même constat : « on assiste à une massification des reconversions ». Il s’agit donc d’améliorer les dispositifs existants, de les rendre plus simples et plus accessibles. Une nouvelle organisation plus cohérente au niveau national doit aussi voir le jour.

Des témoignages des « heureux reconvertis »

Prix de la reconversion la plus aventurière : Kevin Franquet. Après avoir beaucoup bourlingué, il pose ses valises en Auvergne en 2009. Pendant 15 ans, il enchaîne les emplois en intérim dans des usines comme Valeo, Aubert et Duval ou Constellium. La crise du covid donne un coup d’arrêt à l’économie et il se retrouve sans emploi. C’est un ami qui lui fait découvrir le métier de ramoneur fumiste. Le métier lui plaît, et c’est comme cela qu’il a pu bénéficier d’une formation d’un mois à Paris avant de se mettre à son compte. Aujourd’hui, il est totalement épanoui dans son travail et peut en vivre sereinement.

Prix de la reconversion la plus insolite : Aymeric Le Guisquet. Aymeric était cuisinier. Après un accident de travail, il doit se reconvertir. Il ressort un vieux projet qu’il avait “dans les cartons” et décide de transformer sa passion en projet entrepreneurial. Il souhaite créer un musée du Titanic en Auvergne. Encore à la recherche de son local, il a d’ors et déjà prévu de tester son concept avec une exposition d’objets du Titanic à Royat, ainsi qu’un repas Titanic. En effet, peu de gens le savent, mais un des cuisiniers en charge des menus 1re classe sur le Titanic avec lui-même des parents cuisiniers originaires de Vichy.

Prix de la reconversion touchante : Justine Mélée. Pendant 10 ans, Justine travaille comme auxiliaire de vie à domicile et en Ehpad. Le manque de reconnaissance du métier, les conditions de travail difficiles et le salaire bas lui donnent la volonté de se reconvertir. Elle se forme pendant un an au métier de secrétaire médicale et travaille pendant 10 mois à l’hôpital de Thiers. Maman d’un deuxième enfant, elle vient de terminer son congé maternité et est en recherche d’emploi.

Des reconversions aussi diverses que variées

D’autres “heureux reconvertis” sont présentés pour incarner la diversité des profils et des parcours. Un serveur devenu esthéticien, une réceptionniste maintenant directrice d’établissement. On découvre également une chargée de mission tourisme désormais conseillère en insertion professionnelle, ou encore une technicienne qualité devenue entomologiste.

Cette inauguration a rassemblé une soixantaine de personnes. Elle s’est terminée par un moment de convivialité et une performance artistique en live.