Initiée en 2021, au niveau national par l’Auvergnat, Eric Duverger, la Convention des Entreprises pour le Climat se déploie sur le massif central à partir d’octobre 2023. Une aventure collective, à destination des entreprises du territoire, pour engager une transformation profonde afin de répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux.

La Convention des Entreprises pour le Climat : un modèle qui a fait ses preuves

En 2021, ce ne sont pas moins de 150 entreprises et 300 participants qui ont suivi la première édition de ce parcours long de 9 mois. Des entreprises de toute taille et de tout secteur ont relevé un défi ambitieux : rédiger une feuille de route autour d’un nouveau business model régénératif. « Il ne s’agit plus seulement de contribuer à la transition écologique, mais de “réparer, restaurer et régénérer les conditions du vivant. La croissance n’est plus un objectif en soi” (source : rapport complet Convention des Entreprises pour le Climat)

Fort de ce succès, la Convention des Entreprises pour le Climat se décline désormais sur les territoires, mais également par thématique. Au mois d’octobre, quatre nouveaux parcours seront lancés. Celui du Massif central, de la Nouvelle Aquitaine, de l’Occitanie et un dernier, dédié spécifiquement au secteur financier.

Une Convention des Entreprises pour le Climat pour le Massif central, mais pourquoi ?

Le maillage économique de ce vaste territoire possède certaines spécificités socio-économiques. Tout d’abord, une population au m2 plus de deux fois inférieure à la moyenne nationale (105 habitants par km2). Ensuite, un tissu économique avec une forte dimension industrielle, et composé majoritairement de PME et d’ETI très ancrées dans leur bassin de vie.

Ces particularités nous ont amené à imaginer une CEC pour ces 9 départements*« , précise Fabien Marlin, un des initiateurs de la démarche au niveau local.

* Allier, Aveyron, Cantal, Corrèze, Creuse, Haute-Loire, Loire, Lozère, Puy-de-Dôme

La Convention des Entreprises pour le Climat : une approche qui se base sur une dynamique et un progrès collectif

L’association CEC Massif Central souhaite embarquer une soixantaine d’entreprises dans ce premier parcours à l’échelle du massif central.

Nous nous adressons à tout le monde, quel que soit le niveau de maturité sur les enjeux de transformation. Ce que l’on souhaite avant tout, c’est une vraie diversité dans les profils. Nous sommes déterminés à identifier des entreprises des 9 départements, de tailles et de secteurs différents. Il nous semble également nécessaire que des collectivités puissent nous rejoindre. Encore aujourd’hui, il existe des incompréhensions sur les enjeux du monde économique et ceux de la sphère publique.”, explique Fabien Marlin.

Une démarche engageante d’une durée de 9 mois

Lors de la première édition, au départ, de nombreux chefs d’entreprise se sont inquiétés du niveau d’engagement nécessaire pour ce parcours. En effet, c’est engageant. Six sessions entre un et trois jours, et de webinaires thématiques complémentaires entre chaque séquence collective en présentiel. Pourtant, dès la première rencontre, les dirigeants ont revu leur copie. Ils ont pris conscience de l’impasse de notre modèle de développement à moyen terme et ont réalisé qu’une transformation profonde prendrait du temps”, ajoute Pierre Gérard de l’équipe CEC Massif central..

Lors de la présentation de la démarche, les membres de l’équipe de la Convention des Entreprises pour le Climat du Massif central ont insisté sur l’engagement sincère des dirigeants. “Ce n’est pas un parcours d’acculturation, mais bien de transformation. Il n’y a pas de label à la fin, mais une véritable feuille de route qu’il faudra mettre en oeuvre à l’horizon 2030”.

Une feuille de route régénérative portée par un binôme dans l’entreprise

La feuille de route régénérative doit être portée par un binôme au sein de chaque entreprise participante. Il doit être composé du dirigeant, et de ce que l’équipe appelle un “planet champion”. Un salarié de l’entreprise très engagé sur ces sujets, comme un responsable RSE par exemple.

Exemple de la feuille de route du groupe Monin (sirops), basé en Isère

QUESTION GÉNÉRATIVE / SURSAUT Comment augmenter le bien-être (plaisir et santé) pour le client final (consommateur) ? Et revitaliser les écosystèmes naturels en enrichissant les communautés qui les cultivent, grâce aux boissons que nous produisons ?
NOUVEAU CAP 2030 Intégrer la régénération dans notre business model en améliorant notre savoir-faire autour de la transformation des plantes et des fruits. Afin de se rapprocher des producteurs-agriculteurs du monde entier. Et de les accompagner dans la mise en place de méthodes agroécologiques. En aval, pousser pour la substitution des concentrés aux prêt-à-boire et la réutilisation des contenants dans les bars et cafés du monde.

Rassembler les entreprises prêtes pour la révolution verte. La mission de la Convention des Entreprises pour le Climat

La phase d’identification des participants pour la première Convention des Entreprises pour le Climat du Massif central a débuté il y a déjà plusieurs semaines. Des entreprises ont déjà décidé de rejoindre l’aventure.

Des entreprises prennent contact avec nous pour en savoir plus sur le parcours pour l’année 2023-2024. Nous rencontrer, ce n’est pas signer ! En effet, notre but n’est pas de convaincre de la nécessité d’intégrer ce programme, mais plutôt de le présenter comme une opportunité pour s’engager. Se transformer seul, c’est possible, mais cela prendra trois fois plus de temps. La CEC, c’est un élan collectif porté par des dirigeants convaincus de la nécessité de changer leur business model. Nous sommes une association. Nous avons une mission d’intérêt général« , conclue Georgiana Nica, également membre du collectif CEC Massif Central.

Le massif central, un territoire propice à la transformation ?

Lors de la pandémie, de nombreuses PME de nos territoires se sont illustrées dans la presse nationale par leur capacité à innover et à s’adapter à des situations de crise inédites. Grâce à un ancrage territorial fort, elles ont démontré leur résilience face à un avenir incertain.

Souvent relégué au second plan, derrière les dynamiques métropolitaines, le massif central à l’opportunité de se démarquer une nouvelle fois en revendiquant ses différences. C’est déjà le cas avec la candidature pour devenir Capitale Européenne de la Culture. D’ici quelques mois, ce sera au tour de la CEC de se déployer et de montrer sa force de frappe.

Pour plus d’informations : Fabien Marlin et Pierre Gérard