Ce qui constitue le socle du club: une ambiance humaine, bienveillante, de confiance. Des profils variés, “hors de son biotope”, des points de vue qui s’attrapent et se confrontent, du consensus à fabriquer, des visites qui ouvrent et un réseau qui s’étoffe.
La philosophie du club
Le Club Open Inno et Impact du Connecteur est d’abord un collectif d’apprentissage: on y prend en main des outils, on travaille sa posture face à des projets complexes et transverses et on rencontre des acteurs de l’écosystème. C’est l’ADN depuis la saison 1, même si, chaque année, la forme a changé, le fond lui, reste le même.
Pour la saison 6, l’originalité aura été l’expérimentation d’un travail conduit en fil rouge toute l’année, au service d’un cas réel du territoire.
Ce que la saison a apporté côté méthodes
Sous l’impulsion d’Eric Perrot, Viapando, co animateur du Club, la saison a déroulé une vraie “boîte à outils” : cadrage, cartographie des parties prenantes, cartes d’empathie / approche user-centric, Circular Canvas, Value Chain Canvas, puis Value Proposition et un mix marketing en 4C (clients, contenu, communication, coût).
On a posé des objectifs SMART, testé le principe d’effectuation (faire avec les moyens disponibles, livrer un MVP), rappelé la différence entre proposition de valeur et moyens (tables rondes, workshops ne sont que des outils), et évité la “sur-promesse”. On aussi, plus classiquement, mais c’est parfois bien de revenir aux basiques, construit un questionnaire pour faire émerger et quantifier de vrais besoins.
Le club a aussi travaillé la segmentation et des personae concrets pour clarifier besoins, contraintes et leviers de mobilisation. Enfin, on a ajouté une couche de design d’événement : éco-conception (impacts, déchets, énergie), critères d’évaluation, ressources, modèle éco, feuille de route, et rôles possibles pour les partenaires.
Travailler “pour de vrai” : ce que ça change
Toute l’année, le club a testé ses outils sur un projet réel : un format court, hybride, qui réunit étudiants, entreprises et experts pour avancer sur des problématiques identifiées et thématisées.
Une situation très particulière, avec un « client » externe, qui pose une problématique et beaucoup d’options envisageables et d’hypothèses. Un groupe de salariés d’entreprises engagées dans le Club mais qui ne représentent pas leur entreprise dans ce cadre. Des questionnements sur les attentes de part et d’autre, des tempos différents, … L’expérience a été riche et parfois inconfortable.
Les points forts de l’exercice :
- un ancrage réel et un sentiment d’utilité (on apprend en faisant, pour quelqu’un) ;
- des outils testés “grandeur nature” et livrables clairs à capitaliser ;
- un sujet inspirant pour la plupart des membres
Des points plus « durs » :
- un flou initial sur les objectifs et une interface parfois complexe avec l’équipe ‘client’;
- une frontière entre proposition de valeur et “moyens” (tables rondes, workshops), qui oblige à cadrer sans sur-promettre ;
- une difficulté à transposer les outils dans son quotidien ;
- la fatigue d’un sujet unique au long cours qui génère peut être un peu d’absentéisme et casse la dynamique,
Pour Virginie Rossigneux, Coach et co animatrice du club, ces points « durs » ont constitué une matière première de travail intéressante. Prendre conscience de ce qui place en inconfort et de la façon dont on y réagit, c’est le début d’une introspection utile pour s’ajuster.
Et maintenant ?
Pas de saison 7 “copiée-collée”. Le format évoluera : plus court (2h), plus orienté acculturation et visites/conférences, avec une collecte des sujets d’intérêt auprès et au-delà des membres. Reste une vraie question de design : comment engager un collectif sur un cycle court sans perdre l’esprit du club ? C’est le chantier de la rentrée.
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