Imaginer de nouvelles solutions pour collecter des biodéchets et les transformer en gaz vert ! C’est l’objectif du nouvel appel à projets de GRDF à destination des jeunes en Auvergne.

Ce dossier spécial est sponsorisé par GRDF.

Vous avez lancé un appel à projets à destination des lycéens et des étudiants d’Auvergne. Son titre : Les biodéchets du territoire, une source pour une transition énergétique locale au service de tous ? Expliquez-nous un peu tout ça.

Vous ne le savez peut-être pas, mais la loi du 10 février 2020, relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, prévoit de généraliser le tri à la source des biodéchets à 2023 avec l’objectif “d’un retour à la terre”. On ne pourra plus simplement les incinérer comme cela se fait maintenant, il faudra les valoriser dans une optique d’économie circulaire.
D’ailleurs, des actions ont déjà vu le jour un peu partout en Auvergne. On voit notamment germer de nombreuses initiatives autour du compostage de proximité de biodéchets. Nous sommes convaincus qu’il faut multiplier les solutions pour réussir la transition écologique.

À travers cet appel à projets, nous souhaitons faire connaître une autre alternative et la développer sur nos territoires. Aujourd’hui, il est possible de transformer les biodéchets en gaz renouvelables, par exemple. 
Pour faire simple, pour fabriquer du gaz vert, nous avons besoin de matières organiques biodégradables, notamment des biodéchets. Ils sont introduits dans un digesteur qui va les transformer en gaz renouvelables. Cette opération va également produire des digestats. Ce sont des co-produits très intéressants pour les agriculteurs puisqu’ils permettent de remplacer les engrais chimiques qui sont principalement produits à partir d’énergies fossiles. On parle donc bien d’économie circulaire et d’un retour à la terre.

Pourquoi cibler spécifiquement les jeunes à travers cet appel à projets ?

Ce sont les jeunes générations qui vont, à terme, gérer ces solutions énergétiques. Il nous semble essentiel de les associer, en particulier pour développer ensemble la production de gaz vert renouvelable en France.

Le sujet à l’air technique… Quels types de projets recherchez-vous ?

On est plutôt sur un appel à idées. Pour valoriser de manière optimale les biodéchets, il existe de nombreux leviers à activer tout au long de la chaîne de transformation.

  • Par exemple, aujourd’hui les ménages ne savent pas toujours trier les biodéchets. Comment faire en sorte de modifier les comportements des citoyens ? Quelle sensibilisation développer ? Est-ce que des solutions technologiques peuvent être imaginées pour accompagner les habitants?
  • Autre exemple, comment stocker les biodéchets ? Plus ils pourrissent, moins ils produiront d’énergie puisqu’ils auront déjà commencé leur fermentation.
  • Ou encore, comment faire le lien entre la collecte en ville, et les unités de méthanisation plutôt en zone rurale ?

Il n’y a pas de limites à la créativité, ça peut également être une idée complètement différente pour faire bouger les lignes. Surprenez-nous !

Vous proposez un accompagnement d’une journée dans un incubateur partenaire. Est-ce que je peux déposer une idée, même si je ne veux pas forcément la mettre en œuvre dans l’immédiat ?

Oui bien sûr. Nous n’attendons pas nécessairement que les lauréats abandonnent tout pour se consacrer à 100% à leur projet. En revanche, nous sommes convaincus que de nombreux jeunes (et moins jeunes) ont des idées dans un coin de leur tête. 
Pour parvenir à répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux majeurs à venir, il faut pouvoir transformer ces idées en projets. Ce n’est pas forcément évident d’y arriver seul. 

Nous voulons aussi leur faire découvrir l’univers de l’entrepreneuriat et les acteurs existants au niveau local pour accompagner des futurs porteurs de projets.
S’ils le souhaitent, ils pourront, pourquoi pas, participer à la transition écologique du territoire avec leur projet d’entreprise.

Comment candidater ? Est-ce que c’est un dossier de 150 pages à remplir ?

Non pas du tout. Vous avez jusqu’au 12 juin pour déposer votre projet/idée, sur notre plateforme : https://innovation.grdf.fr/challenge/show/34. Il faut compter environ 15 minutes pour répondre aux différentes questions. Cet appel à idées s’adresse à tous les jeunes, aux élèves des lycées agricoles, aux étudiants, etc. Finalement, ça s’adresse à tous les jeunes qui se sentent concernés par la transition écologique.

Pour tout savoir sur GRDF, les deux questions bonus…

GRDF, Enedis, ENGIE, GDF Suez, les acronymes autour de l’énergie en France ne manquent pas. Pouvez-vous nous expliquer GRDF, “simplement et rapidement” ?

GRDF, signifie Gaz Réseau Distribution France. C’est un des gestionnaires chargés de la distribution de gaz combustible sur le territoire national. Notre rôle est de gérer le réseau, pas de vendre du gaz ni de le fabriquer. 

Nous avons un contrat de service public avec l’Etat pour réaliser nos missions. Et nous signons des contrats de concession avec les collectivités. Elles sont propriétaires des réseaux, c’est-à-dire, des canalisations et des tuyaux que l’on trouve en ville en campagne. GRDF gère les canalisations pour le compte des collectivités locales.

Il faut savoir que 80 % de la population française se trouve dans un lieu desservi par un réseau de distribution de gaz. Pour amener le gaz chez les Français, il y a des canalisations, des compteurs, etc.. GRDF est chargé de la maintenance du réseau, mais également des investissements pour renouveler ces installations ou pour construire de nouveaux réseaux. 
Dans le cadre du gaz vert par exemple, nous développons un réseau de canalisations qui permettent de transporter le gaz issu des sites de méthanisation pour le réinjecter dans le réseau.

Vous avez un nouveau slogan : Vert l’avenir. Quelle est l’ambition qui se cache derrière ce jeu de mots ? 

Ce n’est pas un slogan. C’est le projet d’entreprise de GRDF. Depuis plus de 10 ans, nous travaillons en R&D sur de nouvelles solutions de production de gaz renouvelables.

Avec le gaz fossile, nous étions sur une organisation très centralisée : quelques points d’injection majeurs sur le territoire national et un réseau de transport puis de distribution.
Avec la production de gaz renouvelables, nous devons passer sur un modèle complètement décentralisé et circulaire au cœur des territoires. Les sites de production de biométhane sont implantés au centre de l’économie locale et seront de plus en plus nombreux. Pour accueillir 100 % de gaz renouvelables en 2050, nous devons effectuer une transition de notre business et de nos installations, d’où la phrase : Vert l’avenir.